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lafeeauriane
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6 juin 2008

L'assomoir d'Emile ZOLA

assommoir_zola On l'avait lu en première pour le bac de français... Et puis, j'ai décidé de me replonger là dedans pour voir si j'avais le même regard... Cela reste un peu trop "Tearjacker" à mon goût...  mais ça reste le livre des "Métiers"

Les citations : " toute une marmaille mal mouchée, débraillée, se bousculait, se traînait par terre, au milieu des piaulements, de rires et de pleurs".

"Tu ne veux pas que je porte aussi les enfants ? hein, si l'on prêtait sur les enfants ce serait un fameux débarras!"

"Dis donc, tu as croqué le magot comme moi"

"la mère, une travailleuse, qui avait servie de bête de somme au père macquart".

"Les mufes ( crétins) sont des mufes".

"Il avait un rire de poulie mal graissée"

"La maison ... carrée, pareille à un bloc de mortier gâché grossièrement , se pourrissant et s'émiettant sous la pluie, elle profilait sur le ciel clair au dessus des toits voisins, son énorme cube brut, ses flancs non crépis, couleur de boue, d'une nudité interminable de murs de prison, où des rangées de pierres d'attente semblaients des mâchoires caduques, baillant dans le vide".

" Quand on est mort, écoutez ça..., quand on est mort, c'est pour longtemps".

" il allongeait les 15 francs de bon coeur, après tout ces femmes là passer leur jeunesse à étudier, elles avaient raison de demander cher"

" sans haine contre le vin, car le vin est nécessaire à l'ouvrier".

"dire toujours vous, ça allonge les phrases"

" le peuple se lassait de payer au bourgeois les marrons qu'il tirait des cendres en se brûlant les pattes".

" c'est un métier de malheur de passer ses journées comme les chats, le long des gouttières. Eux pas bêtes, les bourgeois ! Ils vous envoyaient à la mort, bien trop poltrons pour se risquer sur une échelle, s'installant solidement au coin de leur feu et se fichant du pauvre monde. Et il arrivait à dire que chacun devait poser son zinc sur sa maison. Dame, en bonne justice, on devait en arriver là : si tu ne veux pas être mouillé, mets toi à couvert".

Le vocabulaire et expression argotique : "Joliment" est répété au moins 100 fois !!! ( L'eau est joliment dure à Paris) - nipper - "et à sa grande bringue de soeur" - "Tonnerre de Dieu" -  couler ( bouillir) - " c'est du chien" ( quelle poigne...) - grabuge - au bout de deux mois, nous étions nettoyés ( = ruinés) - le chameau ( pauvre fille) ou rosse ou la carne ou grande morue - le coup de gosier ( le coup de gueule) -  rouchie ou gadoue ( fille de mauvaise vie) - grasse comme une caille - "ça serait farce " ( serait drole) - caraco d'orléans ( etoffe legère de laine et de coton) - manger " un ordinaire" : repas de midi - cheulards ( soulards) - roussin ( agent de police sert d'injure plaisante) - fichu grelot ( bagout) -     gargot : restaurant bas de gamme - panier aux crottes : cul - corbeaux : prêtres - galfatres : abrutis, goinfres ou idiots -    pleuvoir des curés : pleuvoir violemment - riflard : parapluie - " décrochez moi ça" : vêtement d'occasion - dégobille ( ?) - endêver : énerver - godiveaux : tarte farcie au hachis de veau - gibelotte : fricassée au vin blanc - chausson : femme qu'une vie déréglée a avachie - fricandeau : tranche de veau avec du lard - godailler : courir les cabarets - brûlot : eau de vie - bastringue : bal de guinguette - casse poitrine : alcool de médiocre qualité - se cocarder : s'enivrer - se mettre dans les brindezingues : devenir ivre -  sans batteries : sans brutalités -  eau de seltz : eau allongée de gaz carbonique (soda) - crier aux petits pâtés : douleur de l'enfantement - gourgandine : dévergondée - je t'amène la séquelle : famille - canulante : ennuyeuse - ce n'est pas de la roupie de sansonnet : c'est excellent - crapoussin : bébé -   fair un peu la vache : paresser - 

Les métiers :

Le serrurier porte un "bourgeron" bleu ( courte blouse de travail en grosse toile)

Le charpentier : "dans notre métier, il faut des jambes solides" " elle ne pouvait assister à ça, son sang ne faisait qu'un tour quand elle voyait son homme entre ciel et terre, à des endroits où les moineaux eux mêmes ne se risquaient pas". "N'importe c'est un pain joliment cher car on y risque ses os plus souvent qu'à son tour".

Le maçon porte une cotte blanche (sorte de bleu de travail)

Le peintre porte un paletot

La blanchisseuse prend une boule de bleu qui lui sert à blanchir et du savon, un battoir, de l'empois ( pou amidonner le linge) -

giletière : fait des gilets

chaîniste : fait des chaînes en or 

Quartier : La goutte d'or à Paris

Les éléments historiques : 1850 : Eugène SUE, romancier "socialiste" des mystères de Paris est élu député de Paris. 

loi du 31 mai 1850 : " leur loi est une abomination. Maintenant il faut deux ans au moins de domicile.  trois millions d'électeurs sont rayés des listes. On m'a dit que Bonaparte est très vexé, car il aime le peuple".

12 heures : durée d'une journée de travail en ce temps là.

Les ouvriers du bâtiment gagnaient entre 4 et 6 francs par jour, les blanchisseuse un peu plus de deux francs.

2 décembre 1851 : coup d'état de N3

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lafeeauriane
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